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L’e-cigarette comme produit pharmaceutique ou comme simple consommable ?

Au début du mois d’octobre 2013, le Parlement Européena a donné sa position sur la cigarette électronique. L’e-cigarette doit-elle être considérée come un produit pharmaceutique ou comme un consommable ?

L’enjeu est de taille puisque dans le cas où il est décidé que les e-cigarettes rentrent dans la catégorie des produits pharmaceutiques, elles seront exclusivement vendues en pharmacie, et ce pour les 20 ans à venir. Si en juin de cette année 2013, il a déjà été voté que la vente des e-cigarettes était interdite aux moins de 18 ans, les restrictions seront alors plus sévère. La vente sur internet sera prohibée, les dosages et l’ajout d’arômes seront lourdement règlementés.

Mais l’inconvénient serait alors que tout fumeur décidé à arrêter la cigarette se retrouvera une fois de plus devant le même problème qu’avec les méthodes classiques d’arrêt du tabagisme tels les patchs ou autres substituts nicotiniques. Il leur sera difficile de se procurer à tout moment du produit. Les prix des e-cigarettes augmenteront sûrement du fait de leur rareté et du surplus de normalisation mis en place. Entre autre, l’atout principal de la cigarette électronique qu’est de convier de manière subtile les fumeurs au vapotage, de par la diminution volontaire et progressive de la dose de nicotine, depuis son seuil maximal autorisé, en plus de l’attrait des mille-et-une arômes envisageables favorisant une accoutumance contrôlée jusqu’à l’arrêt du tabagisme sera biaisé.

Dans le cas contraire, les adeptes de l’e-cigarette pourront enfin être rassurés que comme les fumeurs ils ont le droit de s’acheter leurs produits en toute liberté. Pour l’Association Indépendante des Utilisateurs (AIDUCE) de Cigarette Electronique et le Collectif des Acteurs de la Cigarette Electronique (CACE), il est en effet absurde qu’il soit plus facile de s’acheter du tabac que de se procurer une e-cigarette. D’un côté, la cigarette classique est un produit nocif pour la santé sans avantage, d’un autre la cigarette électronique, bien que contenant de la nicotine dans un but thérapeutique, permet de s’affranchir du tabagisme en plus des nombreuses autres raisons du vapotage.

Pour ainsi dire, la logique de la politique du principe de précaution s’appliquerait avec 2 poids 2 mesures mesures s’il en venait à l’e-cigarette d’être réduit à un produit pharmaceutique uniquement à cause de son usage en tant qu’anti-tabagique alternatif. Il est vrai que pris sans considération de tout autre produit nocif pour la santé, l’e-cigarette, du fait qu’il peut contenir de la nicotine, est potentiellement dangereuse pour la santé. Cependant, elle a le principal avantage d’être un moyen de sevrage tabagique très efficace, si elle n’est pas prise comme un accessoire de mode ou une gâterie à la manière de bombons. Mais comparée à la cigarette classique, effectivement – strictement – largement plus nocif pour la santé, la cigarette électronique est inoffensif, en toute proportion gardée.
La question se pose alors : la cigarette électronique est-elle un rejet, un sous produit né de la lutte contre le tabagisme, ou a-t-elle d’autres raisons d’exister ? Dans ce cas quels sont les risques ? Il revient aux vapoteurs de répondre à la question. Se considèrent-ils comme de simples consommateurs, en deviennent-ils dépendants, ont-ils eu des problèmes avec le vapotage – voilà des réponses qui n’attendent qu’à être vérifiées.